Assis sur le banc, à bonne distance l'un de l'autre, Yves et Vincent dégustent leur casse-croûte. Il ne se connaissent pas, ils s'ignorent. Un « bonjour » poli, deux fugaces « Il fait beau » « Très beau, en effet » et puis c'est tout. Jusqu'au moment où le spectacle de la rue provoque leur rire complice. Tour à tour, Yves et Vincent se mettent à décrire les passants, à en caricaturer l'allure et le comportement. Ce faisant, ils échangent, ils lient conversation. Le dialogue se fait de plus en plus intime et porte bientôt sur des considérations profondes. Les deux hommes s’apprivoisent. Ils se confient à présent sur les évènements qui ont bouleversé leur vie. Des évènements qui éclairent d'un jour nouveau leur existence et qui font, précisément, que tous deux se retrouvent sur ce banc à cet instant.